Quito, jour 1

L’aéroport lové au milieu des montagnes. Dehors, l’air est sec et râpe la gorge, comme une touffeur sans chaleur. Musique électronique minimale dans le 4x4 break de Diego qui est recouvert de boue, tout comme sa casquette de poussière brune. La voiture se faufile à travers les falaises et les pics. Au loin, les sommets enneigés se confondent avec les nuages, qui rôdent près des cimes. L’autoroute six bandes zigzague et la voiture semble sur le point de caler plusieurs fois tant la côte est constamment pentue et abrupte. Des pins exotiques qui s’élancent vers le ciel avec langueur découpent le paysage en dents de scie. Le ciel est jaune à travers le toit de la voiture, qui laisse par moment apparaître des immeubles perchés à flanc de colline, impesanteur écrasante et vertigineuse. La pluie se met à tomber à grosses gouttes, qui s’écrasent sur le pare-brise fatigué. Arrivée dans une ville moîte et sèche. Le soleil décline déjà.